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Traducción profesional 2006
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10 octobre 2006

Parlamento Europeo

4-025

FR

Souchet (NI). – Monsieur le Président, je souhaite naturellement un prompt rétablissement à M. Fischler et je demande aux fonctionnaires présents de lui transmettre scrupuleusement nos préoccupations. À l'heure où se prépare la nouvelle politique commune de la pêche, je tenais à attirer l'attention du commissaire sur trois points essentiels.

En premier lieu, la nouvelle politique commune de la pêche doit impérativement garder comme socle le système des TAC et des quotas qui est la meilleure façon de mettre en adéquation les captures et l'état des stocks. Oui, ces quotas doivent devenir pluriannuels. En particulier, comme l'association du grand littoral atlantique l'a demandé à

la Commission

, afin d'éviter des variations erratiques d'une année à l'autre et de permettre aux pêcheurs de disposer du minimum de visibilité sans lequel aucune activité humaine ni économique n'est possible. En revanche, ces quotas ne doivent à aucun prix devenir individuels et transférables, auquel cas on assisterait à une concentration irréversible et à l'extinction de la vie maritime dans la plupart de nos régions côtières. Nous tenons à notre système actuel de gestion collective des quotas par les États membres et les organisations professionnelles de pêcheurs.

En deuxième lieu, la nouvelle politique commune de la pêche doit renoncer au système brutal, injuste, coûteux et inefficace des réductions autoritaires de capacité de la flotte.

La Commission

propose de durcir les dispositifs existants en matière de renouvellement de la flotte. Nous y sommes totalement opposés. Ce n'est pas parce que, hier,

la Commission

a cautionné une construction excessive en Europe de chalutiers usines qu'elle doit aujourd'hui, par une sorte de symétrie dans l'erreur, rendre impossible l'indispensable modernisation de notre flotte artisanale dont la nécessité est tristement attestée notamment par la multiplication tragique des accidents dus au vieillissement de la flotte au large de nos côtes atlantiques.

La flotte doit être gérée avec des instruments souples et réversibles. À ce propos, les aides à la modernisation, et en tout premier lieu les aides à la première installation, celles qui concernent les jeunes, doivent absolument être maintenues dans la durée.

En troisième lieu, la nouvelle politique commune de la pêche doit mettre en place un système de gestion durable qui intègre donc les compétences, les connaissances et l'expertise des professionnels dans le processus de décision. De nombreux exemples récents, comme celui de l'anchois ou du merlu, montrent qu'il est extrêmement dangereux de s'en remettre exclusivement aux estimations et aux modèles des biologistes pour justifier des décisions aux conséquences socio-économiques particulièrement lourdes. Dans un domaine où l'évaluation de la ressource est extrêmement complexe, il ne faut se priver d'aucune source d'informations.

Je souhaite que ces trois préoccupations, qui ont été fortement soulignées au cours du processus de consultation, inspirent les propositions de règlements que le commissaire va prochainement nous présenter. Par rapport au livre vert, il y a du chemin à parcourir et de gros efforts à faire. Nous demandons au commissaire de nous proposer une nouvelle politique commune de la pêche qui soit essentiellement prospective et non plus tristement palliative car nous croyons que la pêche dans tous nos pays maritimes est au cœur du développement des régions côtières. Nous croyons en l'avenir de la pêche. Nous voudrions avoir une politique commune de la pêche, qui croit aussi en l'avenir de la pêche.

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